A partir du 1 janvier 2012, Bruxelles oblige les éleveurs à laisser plus de place aux animaux élevés en intensif – bloqués en cage de contention – et interdit le maintien définitif à l’attache des animaux ainsi « élevés », notamment des porcs. Pour satisfaire à ces exigences, si certains doivent agrandir la surface de leurs bâtiments, d’autres en profite pour demander des extensions d’effectifs !
Ainsi à Limoise, canton de Lurcy-Lévis (Allier) une enquête publique est en cours pour l’extension de l’élevage intensif mixte du GAEC De Roover qui associe actuellement 550 truies et 90 vaches laitières, nourris à partir des céréales produites sur les zones d’épandages des lisiers.
Le GAEC demande un agrandissement de l’élevage porcin de 12% et plus du doublement de l’élevage laitier… Ce qui conduirait à la présence physique conjointe sur place de plus de 8500 porcs et de près de 400 bovins vaches et génisses. Une enquête publique est en cours dans les communes intéressées par le plan d’épandage des quelques 15 000 m3 de lisier, estimé à épandre sur neuf cents hectares, sur les communes de Limoise, Pouzy-Mésangy, Franchesse, Couzon et Saint Léopardin.
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Les populations et de nombreux élus locaux, réunis derrière Nicolas Thollet conseiller général de Lurcy-Lévis dans le collectif « Bocage : élevage sensible », entendent s’élever contre cette extension que rien ne justifie en période de surproduction chronique, dans ce secteur du bocage bourbonnais encore préservé, riche d’un point de vue touristique, où certains imaginaient déjà la création d’un périmètre de sauvegarde. De surcroît une homologation vient d’être donnée pour la commercialisation et l’embouteillage de l’eau d’une source voisine de la zone d’épandage sur la commune de Franchesse !
Une pétition, dénonçant les risques environnementaux et les nuisances, circule et sera remise au Commissaire Enquêteur. L’étude d’impact est consultable dans les Mairie concernées…. ainsi qu'a l'adresse suivante : http://jesigne.fr/contre-extension-elevage-intensif-limoise