SE CHAUFFER AUX CEREALES! :sunny:
Lu sur le site d'un journaliste belge :
http://rodolphe-masuy.skynetblogs.be/
Les agriculteurs vont-ils se muer en magnats de l’énergie verte ? L’idée est moins sotte qu’il n’y paraît. La commune de Braives (province de Liège) pense déjà chauffer une école et un hall sportif avec des céréales (ce n’est pour l’instant qu’un projet). A Fumal, François-Hubert Mince Du Fontbaré, un agriculteur, a fait installer une chaudière poly-combustible alimentée par des céréales du type froment.
Le constat est très simple : le prix du mazout grimpe, mais celui des céréales chute. Grosso modo, se chauffer avec des céréales coûte aujourd’hui deux fois moins cher qu’avec du gazole. «Et c’est nettement moins polluant en CO2», explique André Delangh, l’échevin de l’environnement et du Développement durable de la localité. «Nous réfléchissons actuellement à l’installation d’une telle chaudière par la commune. Elle chaufferait, rue de Dreye à Fallais, les locaux de l’école, du hall sportif et même de la Maison du village en devenir. La facture énergétique des deux premiers bâtiments est pour l’instant beaucoup trop élevée.»
Quant à la technologie de ce type de machine, elle vient du Danemark où elle a déjà fait ses preuves. Elle commence aussi à faire des émules auprès du monde agricole. Les établissements Goessens, situés à Hannut, ont d’ailleurs fait découvrir, fin 2005, ce savoir-faire à plus de 80 agriculteurs de la région.
Car le produit est avant tout destiné aux exploitants de la terre, aux entreprises ou aux institutions. Il faut pouvoir installer le silo qui, au moyen d’une vis sans fin, va alimenter le brûleur. A titre d’exemple, 1.000 litres de mazout équivalent à 2,4 tonnes de céréales. Et si un investissement de ce type est vite rentabilisé, il coûte, au départ, nettement plus cher qu’une chaudière au fuel. Primes de la Région wallonne déduites, il faut encore compter plus de 11.000 euros.
Le jeu des énergies renouvelables vaut cependant la peine d’être joué. Car outre les bénéfices environnemental et financier, la mort du pétrole semble inéluctable. Le monde scientifique international, géologues en tête, considère que les réserves prouvées de pétrole sont de 40 ans en consommation actuelle. Les Belges n’auront pas d’autre choix que de revoir leurs habitudes énergétiques.
