Dernière partie !
III. Les imperfections du protocole de Kyoto et les alternatives avancées par ses détracteurs.
Bien évidemment, le protocole de Kyoto n’est pas parfait et de nombreux détracteurs s’opposent à sa mise en place en avançant de nombreuses alternatives. Dans un premier temps, il s’agit de déterminer les failles du protocole. Ensuite, nous verrons quelles possibilités pourront être envisagées.
A. L’architecture du protocole de Kyoto s’éloigne trop de la réalité du terrain, qu’elle soit économique ou non
1) Malgré des outils de flexibilité, Kyoto aborde un aspect environnemental trop éloigné d’une réalité économique
Le protocole de Kyoto se base sur des principes philanthropes de sauvegarde de l’environnement et de pérennité de la planète terre. De telle sorte que les détracteurs d’un tel principe qui ne manque pas de freiner la croissance économique dénoncent une vision trop éloignée des réalités économiques. Une solution pourrait être la mise en place d’une institution plus proche du problème que représente la sauvegarde de l’environnement au détriment de la croissance. Ainsi, les experts parlent de la mise en place d’une organisation qui agirait en partenariat avec l’organisation mondiale du commerce (OMC) et qui saurait, de la sorte, arbitrer équitablement les relations entre un environnement sauvegardé et une économie florissante. Une vision qui demeure quelque peu idéaliste.
2) Le protocole de Kyoto accuse des omissions de taille, symptôme de ses failles
Un élément non négligeable pourtant omis par le protocole de Kyoto est le kérosène qui est immanquablement utilisé dans le domaine de l’aviation. Au même titre, les soutes maritimes constituent une seconde omission qui joue cependant un rôle primordial dans la pollution à l’échelle planétaire. Cette pollution est très difficile à affecter à tel ou tel pays. Cet oubli du protocole se trouve aggravé par plusieurs constatations émises par les auteurs du dossier. Tout d’abord, il faut savoir que l’impact de la combustion du pétrole émise en haute altitude représente une contribution proportionnellement plus grande que celle des véhicules terrestres. Un constat appuyé par une croissance exponentielle des trafics internationaux et par la constatation que chaque voyage en avion peut représenter l’équivalent de plusieurs années d’émission d’un consommateur moyen européen.
3) Une mise en application et un maintien onéreux
La mise en place du protocole de Kyoto est particulièrement coûteuse. D’autant plus que ce n’est pas la même génération qui subira ses coûts et qui profitera des réductions des GES. En effet, ce sont les hommes d’aujourd’hui qui paieront le coût de Kyoto mais ce seront les hommes de demain qui en profiteront. Cette échelle qui agit dans le terme constitue un frein supplémentaire. Cependant, on peut classer les coûts selon le terme de leurs interventions.
Les coûts à long terme se constituent principalement des innovations technologiques qui induisent le coût de leur développement. Cependant, ces derniers sont difficilement quantifiables.
Les coûts à court et moyen terme qui concerneront les premières phases du protocole et qui interviendront à partir de 2010 sont beaucoup plus pertinents. Ces coûts interviendront dans le cadre d’une amélioration des techniques existantes, d’une substitution des énergies les moins polluantes aux plus polluantes et à la fabrication de produits qui nécessitent une production moins polluante.
Enfin, on notera, en terme de coûts l’énorme manque à gagner que constitue le bridage de l’activité des pays industrialisés (par exemple, évaluation de 0,65% du PIB pour les Etats-Unis).
B. Les alternatives au protocole de Kyoto.
1) L’attentisme
L’attentisme est une attitude qui consiste à attendre que les événements se passent sans rien entreprendre pour influencer sur ces mêmes événements. Il s’agit la du principal argument des Etats-Unis pour ne pas s’engager dans le protocole.
2) L’avancée technologique permettant de réduire les émissions de GES
Depuis les années 70, les industriels fortement consommateurs d’énergie ont réduit leurs consommations unitaires de façon importante. Selon une étude lancée par l’ADEME, le progrès scientifique doit permettre de faire émerger de nouvelles technologies qui conduiront à de plus amples réductions de consommation dans les années à venir. On peut citer, par exemple, le développement de l’oxycombustion, de la combustion sans flamme ou de nouveaux concepts d’échangeurs thermiques. On peut également envisager de véritables ruptures technologiques comme utilisation de l’hydrogène comme vecteur énergétique dans certaines industries.
Enfin, certains scientifiques douteux annoncent leur volonté de mettre au point un aspirateur géant qui, propulsé dans notre atmosphère, réduirait considérablement les GES.
C. L’utilisation d’autres sources d’énergies comme recommandation personnelle
Selon nous, à l’étude de ce dossier, il nous apparaît évident que le protocole de Kyoto est une démarche philanthrope nécessaire à la sauvegarde du « vaisseau Terre ».
Ce rapport se base essentiellement, pour résoudre les problèmes inhérents à l’émission des GES, soit sur la réduction de ces mêmes GES, soient sur une avancée technologique qui les diminueraient. De la sorte, on peut noter l’abstraction totale d’une troisième alternative que nous nous faisons fort de mettre ici en avant. Cette tierce alternative est le développement et la valorisation des autres énergies renouvelables qui pourraient, avec le temps se substituer progressivement au carbone (sous toutes ses formes) :
• L’énergie hydroélectrique
Il s’agit d’une source d’énergie aujourd’hui encore mal utilisée mais qui présente des perspectives d’utilisation plus importante que l’énergie hydraulique. Paradoxalement, l’énergie hydraulique demeure la plus mature et la plus développée.
• L’énergie géothermale
Il s’agit d’une énergie qui peut permettre l’extraction d’un fluide caloporteur. Cette technique devrait être exploitable dans les années 2010
• L’énergie éolienne
Parmi toutes les énergies, l’énergie éolienne est celle qui se développe le plus rapidement de nos jours. On observe une croissance exponentielle en terme de puissance installée. Ainsi, l’augmentation constatée entre 1992 et 2001 est d’environ 20 000 Million de Watts. Ainsi, en France, le potentiel techniquement exploitable s’élève à 30 000 Million de Watts.
• La bioélectricité
Elle consiste à produire de l’électricité à partir de la biomasse (bois de feu).
On pourra également faire état de l’existence de deux procédés générateurs d’énergie : La conversion thermo dynamique de l’énergie solaire et la conversion « photovoltaïque » de l’énergie solaire; deux énergies nouvelles encore en voie de développement.
D’un point de vue thermique, l’utilisation de la biomasse, de l’énergie solaire, ou encore de la géothermie permettrait un gain considérable car il s’agit d’énergies renouvelables.
CONCLUSION
L’activité anthropique est génératrice de GES cumulées qui, dans l’état actuel des choses mène à un réchauffement particulièrement dangereux pour l’environnement. La seule alternative réside dans la diminution significative de ces GES; une diminution exigée par le protocole de Kyoto. Cependant, ce protocole en défendant l’environnement nuit au développement économique des grandes puissances industrielles. A partir de ce constat, il s’agit de mettre en exergue la nécessité d’un engagement unanime des pays développés et une équité sans faille du protocole. Malgré la bonne volonté émise par les pays adhérents, le protocole s’avère incapable de répondre à ses engagements initiaux. Une incapacité due, en partie au refus de ratification des Etats-Unis.
Voilà, souhaitez moi bonne chance ! Je passerai devant un amphi d'environ 70 personnes !