Des pommes .... chinoises

Entendu sur France Info hier :
Des pommes chinoises débarquent sur nos étalages à 0,75 euros le kg alors que produire 1 kg de pommes en France coute 1 euro et est vendu bien plus ensuite .
Au delà du pb économique et social que cela va encore engendrer en France , ce sont de nouveaux millions de litres de pétrole qui vont bruler pour transporter tout cela depuis l'autre coté de la planète .

Que l'on achète un ananas de l'Ile de la Réunion , des mangues de Chine ou des letchis à Noêl pour le coté festif du moment , OK ( on n'en trouve pas ici en métropole ! ) mais des pommes chinoises !

Heureusement, les prix sans cesse croissants du pétrole diminueront bientôt les voyages de marchandises…

Ben le soucvis c'est surtout qu'il faut rapidement augmenter les salaires des gens pour leur permettre d'acheter français.....

bonjour

Ca devient désespérant , Ne sommes nous pas capable de produire à moindre frais et surtout il faut que le pétrole augmente encore, je ne vois pas d'autres solutions, c'est triste.
Amicalement

Les pommes chinoises ne sont pas chères car la main d'oeuvre y est payée 10 ou 20 fois moins qu'en France !
Le producteur de l'Yonne interviewé par France Info expliquait qu'il avait besoin de 80 personnes pour cueillir ses pommes , or il en trouve 50 seulement dont 20 déjà formées ( il y plus de 2 millions de chomeurs en France quand même !!!! ) . Donc les pommes sont cueillies moins vite , certaines tombent et sont perdues , ce qui diminue encore le rendement .
Même 30% plus chères , je préfère acheter des pommes locales !

Bonjour

Citation :

Le producteur de l'Yonne interviewé par France Info expliquait qu'il avait besoin de 80 personnes pour cueillir ses pommes , or il en trouve 50 seulement dont 20 déjà formées ( il y plus de 2 millions de chomeurs en France quand même !!!! )

Dois-je en conclure que certains demandeurs d'emplois ne veulent pas travailler? ou que pour des raisons particulières (déplacements, age, hebergement, etc) font qu'ils ne peuvent honorer cette demande. :)
Amicalement.

Certains demandeurs d'emploi ne veulent en effet pas se bouger sur des postes non qualifiés. Il y a eu il y a quelques années une opération avec l'ANPE et des producteurs de pommes qui ont conduit à des radiations pour refus d'emploi.

Certaines personnes estiment qu'entre toucher le RMI et les avantages afférents et perdre le RMI en travaillant (et payer des impôts) il vaut mieux rester à ne rien faire. Quand ils ne travaillent pas au black à côté.

La politique sociale est en train heureusement de changer, et les demandeurs d'emplois sont de plus en plus mis face à leurs responsabilités.

Pour info, avec un doctorat, quand j'ai été au chomdu, j'ai vendu du vin, distribué des pubs, travaillé en maçonnerie, fait des remplacements (contrats temporaires) dans des administrations comme agent administratif lambda. Quand il faut payer loyer, bouffer et mettre de gasoil dans son bourrin, il faut bosser et ne pas attendre que l'on nous verse un RMI une CMU et rester les bras croisés.

Quand on veut travailler on peut : Une amie Belge que ma fiancée et moi avons hébergé 1 mois et demi chez nous (fin Nov 2004 à Noël 2005 et un peu en Février), a trouvé du boulot en moins de 3 mois et elle bosse depuis Mars sur Marseille. Elle est en CDD, ses horaires sont un peu décalés (elle fini à 24H) mais elle a vite trouvé.

De toute façon, le système change peu à peu car le gouvernement s'apperçoit que trop de social tue le social.

Ah j'oubliais, j'habite Marseille dans les bouches du rhône, ville où il y a beaucoup de RMIste, dont certains depuis 1988 (pas insérés depuis, c'est fort) et je suis Conseiller Principal (on dit Référent depuis 2 ans) à l'ANPE. Donc depuis 11 ans, j'ai vu les impacts de la politique sociale sur l'emploi et les réactions de notre tête, des employeurs (pas toujours clean) et des demandeurs et RMIstes (pas toujours de bonne fois)...

Je ne vous dit pas le nombre de personnes qui veulent un boulot bien payé, aux horaires de leurs gosses et juste à côté de leur école ou de la maison, avec le parking pour la voiture.

Pour infos, il y a 8 ans en CDD, je bossais sur Arles en habitant le centre ville de Marseille. C'est pour cela que je n'admets pas certains arguments. Les marseillais ne sont pas prêts à sortir de leur ville en grande majorité alors qu'il y a des opportunités à l'extérieur...

Merci Ex Océano, :)
tu nous fournis une bonne explication il y à des choses à changer dans notre pays.
Bonsoir (madame vient de m'appeler pour le diner).

ex-océano a écrit:

Certaines personnes estiment qu'entre toucher le RMI et les avantages afférents et perdre le RMI en travaillant (et payer des impôts) il vaut mieux rester à ne rien faire.

S'ils doivent moins bien vivre en travaillant, ça se comprend… Fais un budget : logique, non ?

ex-océano a écrit:

Les marseillais ne sont pas prêts à sortir de leur ville en grande majorité alors qu'il y a des opportunités à l'extérieur...

Si ça doit les obliger à acheter une voiture, je les comprends…
Moi aussi je ne regarde que les tafs intra-muros et/ou accessibles en transports en commun…

Non, même s'ils ont une voiture, il y a un effet psychologique qui les empêche de sortir de la ville. Certains trouvent que Vitrolles (18 km de chez moi, 23 du centre-ville) c'est loin !

Vitrolles, ça a un bus ou un train pour y aller non ?

Tout à fait !

Il y a des bus qui partent de la gare routière de Marseille, à côté de la Gare et du Métro. Et il y a quelques trains qui passent.

Pour infos, en 1997, ma fiancée allait en formation à Berre 6 km plus loin en faisant Marseille-Vitrolles en bus puis en reprenant un Bus à Vitrolles pour aller à Berre. Départ de Marseille centre (la maison pour le Métro) vers 7H15, arrivée à Berre 8H30...

Certains demandeurs d'emploi sont tatillons à l'arrondissement près ! Alors qu'il y a des bus et des métro !

Et en plus de cela ils ont une carte pour la gratuité des transports !

ex-océano a écrit:

Et en plus de cela ils ont une carte pour la gratuité des transports !

Qu'ils perdront en bossant (même si pendant mon CDD de 2 mois, je me suis pas gênée, mais chuuuut…)

Oui mais en bossant ils auront de quoi prendre un carte de la RTM mensuelle.

Les gratuités et les aides obtenues se font grâce aux impôts et taxes prélevées sur les entreprises, les travailleurs et les échanges de biens et matières.

Ils ne contribuent à aucun apport à ce système, si ce n'est pas la TVA... Cela revient à profiter du système, sans y contribuer. C'est n'est plus de la solidarité entre citoyens, on en est à l'exploitation par certains citoyens du travail des autres et par le refus de contribuer au fonctionnement de la société.

Je simplifierais en disant que trop de social a tué le social.

Ouais, ouais… moi je pense que tous ces débats sont désuets, et qu'il ne suffit pas de tirer chacun la corde de son côté !
(j'entends par là faire une mesure, puis une autre, puis un assouplissement de ceci, sans remise en cause de cela…)
Tant qu'on n'inventera pas un autre modèle plus moderne et plus viable, on en restera là… Enfin, c'que j'en dis…

ex-océano a écrit:

Oui mais en bossant ils auront de quoi prendre un carte de la RTM mensuelle.

Les gratuités et les aides obtenues se font grâce aux impôts et taxes prélevées sur les entreprises, les travailleurs et les échanges de biens et matières.

Ils ne contribuent à aucun apport à ce système, si ce n'est pas la TVA... Cela revient à profiter du système, sans y contribuer. C'est n'est plus de la solidarité entre citoyens, on en est à l'exploitation par certains citoyens du travail des autres et par le refus de contribuer au fonctionnement de la société.

Je simplifierais en disant que trop de social a tué le social.

Aller je ne relèverais pas tout car j'ai promis à un administrateur de ce forum de ne pas "enflammer" certains débats.

Mais j'ajouterais ceci: à l'heure actuelle, la solidarité est payée à 80% par les salariés (chomeurs, retraités, actifs). Et la part des entreprise ne cesse de baisser dans ce cotât. C'est la cause de la "petite mort" de nos système d'indemnité : un manque de solidarité......

Et puis la phrase "si on veut bosser on peut" m'a fait rire. Car faire des étude (un doctorat donc pour toi Ex-oceano) et aller piquer le poste de gens moins califiés (ben oui il fait quoi le gars qui n'a pas tes places "subalternes" hein?) alors qu'on a des capacités (qu'on a voulut optenir) plus éleve, j'ai jamais trouver cela terrible....

Et oui, quand on est diplômé, il faut dormir sous les ponts et chez papa maman, plutôt que bosser quoi qu'il en coûte.

Dans ma spécialité, sur une douzaine de docteurs sortant de thèse, un seul trouve un débouché. J'ai d'anciens collègues qui bossent en informatique, comme formateur (ce que j'ai oublié dans ma liste, 2 ans), et dans des sociétés plus ou moins grosses, mais plus du tout comme scientifiques.

Ce que je voulais exposer, et ce qui t'as fait rire, c'est que quand il faut aller au charbon pour vivre, on met un mouchoir sur sa fierté et sur ses rêves et on y va. Ce sont des emplois alimentaires, mais c'est un besoin de base. Alors entre choisir de rester au nid à être gavé par maman société en couinant pour avoir sa bouffe, et quitter le nid, au risque de se mouiller pour aller chercher sa pittance, vive ceux qui s'envolent du nid !

Ceux qui attendent le boulot super bien payé au pied de leur immeuble et vivent du RMI en attendant risquent de rester au RMI jusqu'à leur retraite...

ex-océano a écrit:

Et oui, quand on est diplômé, il faut dormir sous les ponts et chez papa maman, plutôt que bosser quoi qu'il en coûte.

Dans ma spécialité, sur une douzaine de docteurs sortant de thèse, un seul trouve un débouché. J'ai d'anciens collègues qui bossent en informatique, comme formateur (ce que j'ai oublié dans ma liste, 2 ans), et dans des sociétés plus ou moins grosses, mais plus du tout comme scientifiques.

Ce que je voulais exposer, et ce qui t'as fait rire, c'est que quand il faut aller au charbon pour vivre, on met un mouchoir sur sa fierté et sur ses rêves et on y va. Ce sont des emplois alimentaires, mais c'est un besoin de base. Alors entre choisir de rester au nid à être gavé par maman société en couinant pour avoir sa bouffe, et quitter le nid, au risque de se mouiller pour aller chercher sa pittance, vive ceux qui s'envolent du nid !

Ceux qui attendent le boulot super bien payé au pied de leur immeuble et vivent du RMI en attendant risquent de rester au RMI jusqu'à leur retraite...

Ben tu as choisis de faire des études en connaissance de cause non ? Nele prend pas mal mais ça m'agace les gens qui font 8 ans d'atude post bacs et viennent ensuite faire un job de techicos chimistes a moindre cout (on les prend pour leur connaissances).... Laissant sur la caro les gens qui n'ont par exemple qu'un bac+2 (pour te donner un exemple que je connais bien)....

Heu, cette discussion part en n'impoorte quoi ! Ça vous estd éjà venus à l'esprit qu'il y a aussi des RMIstes vraiment dans la merde ?

Je sais, j'ai connu un ex vulcanologue, qui avait enseigné en université en afrique, et qui de retour en france a été au RMI pendant des années :

trop diplômé, expérience en afrique non reconnue par les européens...

les études ont les fait par passion, par vocation et sûrement pas (dans mon cas déjà) pour le plaisir d'user les bancs de la fac.

il faut voir les discours tenus par les profs de fac et les maîtres de conférence qui sont réellement coupés du monde du travail et qui entraînent dans leur vision nombrilliste du monde un grand nombre d'étudiants.

avec à la clé le : tu travailles gratos dans notre labo pour continuer de publier et avoir une chance un jour de pouvoir espérer rentrer dans le labo...

le travail au black je n'en voulais pas, je voulais un vrai contrat. bref je ne suis pas tombé dans le système (j'ai vu des étudiants et jeunes docteurs se piquer des résultats pour se présenter à des recrutements au CNRS et dire, après avoir craché sur le système pendant des années, une fois entré au CNRS, t'as qu'à faire pareil puisque ça marche.

j'ai préféré garder mes convictions et m'orienter vers d'autres métiers...

Cassandre : pour les RMIstes j'en cotoye assez poue connaitre la douleur et la misère que ça représente.

Ex-Oceano : ce que je n'ai pas du tout apprécier, c'est le côté "emplois alimentaires", car ces emplois sont le lot cotidient de tas de gens, qui n'ont pas le choix, donc ce terme me parraissait assez (très) méprisant pour ces travaillerus là. D'ou mon impulsivité.

C'est vrai Cassandre que la juxtaposition d'emploi et d'alimentaire peut paraîte péjorative, mais c'est un moyen pour subvenir à des besoins primordiaux, qui sont de se nourrir et de se loger.

Si cela t'as blessé je m'en excuse...

En ce qui concerne les RMIstes, j'en côtoie aussi un certain nombre, pour ne pas dire un nombre certain. Il y a ceux qui veulent s'en sortir et avec lesquels on arrive à travailler sur leur projet, leur donner un coup de pouce et ils y arrivent...

Un coup de pouce, cela commence par la création d'un climat de confiance et un franc jeu entre le RMIste et celui qui l'accompagne dans ses démarches. Cela peut être ce billet de 50F que j'ai prêté un jour en cours d'entretien à un demandeur pour acheter du lait à leur bébé, rendu dès le versement de leur allocation, puis un coup de tél à un employeur suivi d'un boulot. Je l'ai revu dans le métro 4 ans plus tard ce monsieur, accompagné de ses enfants, et du bébé devenu grand. Je me suis appelé de lui et quand je lui ai dit que sa fille avait les yeux clairs et les cheveux blonds de sa femme, il était aux anges car je ne l'avais pas oublié...

Et à côté de cela, il y a ceux qui refusent de s'en sortir et qui vont dire que l'on ne fait rien pour eux, qu'ils ne trouvent pas de boulot (ce fameux travail bien payé au bas de leur immeuble, aux horaires qui leur convient...) et qu'ils perdraient les avantages amenés par le RMI...

Et il y a ceux qui ne veulent même pas le RMI, les artisans ou les libéraux, qui n'ont aucune assurance chômage et pour qui monter un dossier RMI est une honte...

Bref, ces pommes nous amènent fort loin dans les chinoiseries et je souhaite vivement que ce ne soit pas des pommes de discorde

Bonjour,

Il y a un autre problème :

les pays asiatiques utilisent encore le DDT pour

défendre leurs cultures.

Donc, il y a un danger pour l'environnement mais aussi

pour notre santé.

Staff

ex-océano a écrit:

Et il y a ceux qui ne veulent même pas le RMI, les artisans ou les libéraux, qui n'ont aucune assurance chômage et pour qui monter un dossier RMI est une honte...

Oui, merci pour eux : est-il nécessaire de dire à quel poiunt la paperasse est décourageante dès que tu veux créer un projet ?