J’avais écouté une interview d’un astronome travaillant sur des projets concernant l’étude du soleil (SOHO en particulier et actuellement). Et évidemment, puisque la fusion nucléaire, est directement inspirée du fonctionnement de notre étoile, le sujet a été abordé.
Selon lui, le problème ne viendrait pas forcément du maintient de la température lorsque le processus est lancé, mais plutôt, tout d’abord, d’atteindre cette température. Il faut une énergie colossale. On parle en effet de toute la puissance d’une centrale nucléaire dédiée. Bon. Cela serait nécessaire pour le lancement de la première centrale à fusion, donc, rien d’insurmontable. Par après, lorsque la température sera atteinte et le plasma formé, l’énergie dégagée serait suffisante pour maintenir cette température. Mais, et là est tout le problème, à condition de fournir suffisamment de « combustible » (j’utilise combustible par facilité, parce que je ne trouve pas d’autre terme. Mais il est bien clair qu’il ne s’agit absolument pas d’une combustion). Le problème est que le « combustible » utilisé est l’hélium 3, et non l’hydrogène. Hors, cet hélium est quasi absent de la surface de la Terre parce qu’instable. Mais, il est présent à la surface de la Lune, celle-ci étant inerte. Cependant, s’il y est présent, c’est à l’état de trace dans les couches supérieures du sol. Et il faudrait ratisser l’entièreté de la surface lunaire pour avoir suffisamment de « combustible » pour un petit siècle. C’est tout. Et un bel exemple de « plus facile à dire qu’à faire ».
Pourquoi ne pas utiliser l’hydrogène, me direz vous. Je pense qu’il s’agit d’une question d’énergie nécessaire au lancement et au maintient de la réaction de fusion des atomes, ou peut être le fait que les atomes d’hydrogènes sont trop petits et que la probabilité d’entrer en collision, vu le peu de matière utilisée (comparé à une étoile) est trop faible. Le soleil démarre le processus à partir d’hydrogène (pur pour les premières étoiles) qu’il transforme en hélium, etc, pour arriver au stade ultime qu’est le fer.
En fait, il y arrive parce qu’il a un énorme avantage que les centrales à fusion n’ont pas, à savoir sa masse colossale. Celle-ci engendre des pressions telles qu’il lui est « aisé » d’atteindre cette température, dès sa naissance, lorsqu’il atteint une masse critique. D’ailleurs, on pourrait considérer les géantes gazeuses de notre système solaire que sont Jupiter ou Saturne, pour ne citer qu’elles, comme des étoiles « ratées », puisque celles-ci sont constitué principalement d’hydrogène, mais ont une masse bien trop faible que pour lancer le processus de fusion. Cet argument peut être utilisé pour la deuxième supposition, étant donné que vu la pression exercée dans les profondeurs de notre étoile, les atomes d’hydrogène sont bien plus proches (en plus d’être en bien plus grande quantité).
D’un côté, c’est décevant, mais je reste confiant. On trouvera bien un moyen de contourner le problème.