Bonsoir....
Si les abeilles disparaissaient, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre .… D’une manière lapidaire, Albert Einstein a très bien résumé la fonction de la biodiversité. Sans abeilles il n’y aurait presque plus de pollinisation des plantes cultivées (ni sauvages), les rendements agricoles s’effondreraient, et la famine ferait des ravages. Que la vie se fonde sur de multiples interactions n’est pas une découverte. Mais ce que l’on commence à mieux comprendre, c’est l’importance de la variété des espèces. Sur terre, toutes les espèces vivantes sont liées, plus ou moins directement. Les plantes ont besoin des abeilles pour se reproduire, qui elles-mêmes ont besoin des plantes pour se nourrir, lesquelles ont besoin d’eau et de bactéries pour tirer leur subsistance du sol, qui ne serait pas assez aéré sans les vers de terres dont les oiseaux se nourrissent, qui ces derniers nous débarrassent d’une multitude d’insectes qui nous apporteraient des tas de maladies sans cette auto-régulation. Au final l’homme à besoin de toute cette biodiversité, des plantes, des vers de terres etc…
Nous avons pu croire un temps qu’il suffisait de disposer d’une variété unique de pomme de terre, de maïs, de riz ou de blé à haut rendement pour assurer la subsistance des hommes. Erreur fatale, car lorsque ces mêmes plantes subissaient une maladie, toute la récolte était détruite ! Qu’un écosystème perde une composante fondamentale, et c’est une terre qui devient aride, impropre à la culture. Du coup cette biodiversité n’apparaît plus comme un luxe pour nostalgiques de nature ou visiteurs de zoo, elle est la garantie pour l’homme de trouver de quoi continuer d’assurer sa subsistance ou de fabriquer des médicaments. L’entretenir et la protéger n’apparaît plus comme une lubie d’écolo extrémiste, mais une réelle nécessité indispensable à notre survie. Elle est une source fiable de nourriture. Elle est une source de matières premières. Avec les bois de différentes espèces, l’homme peut se chauffer, cuire des aliments, construire des maisons, des meubles et une multitude d’objets et sans une conservation accrue de nos forêts tout ceci disparaîtrait. La biodiversité permet aussi de se soigner, les substances naturelles (plantes, champignons, bactéries..) sont à l’origine de 60 % des médicaments utilisés aujourd’hui en Europe. Mais surtout, elle est le patrimoine commun de l’humanité. L’homme est le dernier arrivé sur terre et il se doit de préserver les êtres vivants qui l’ont précédé. C’est notre devoir envers nos enfants et petits enfants. Si nous ne le faisions pas, une nouvelle extinction massive se préparerait, non pas par l’arrivée d’un cataclysme naturel comme la terre l’a déjà connue, mais sous l’action d’une espèce qui est l’homme. La moitié des plantes et des animaux sont menacés d’extinction avant la fin du siècle. Car même avec notre « savoir », l’homme n’est pas capable de reproduire ce que la nature a réussi à faire. L’homme et ses sciences seraient ils capable de recréer l’étonnante diversité biologique de l’Amazonie par exemple ? Serait-il capable de recréer tous ces animaux disparus, ces plantes médicinales que cultivaient les indiens de l’Alto Beni, en Colombie et qui ont disparus ! ! !
Sachons porter un nouveau regard sur les façons d’intégrer activités humaines et objectifs de conservation. Enlevons cette épée Damoclès qui est suspendue au dessus de notre tête ! L’action de tous garantira notre…..survie et celle des générations futures …. !
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